Travail en cours...
Conversations de GAL (L)O Thierry 07 83 38 83 21 un atelier fonctionne à la MJC Servon-sur-Vilaine . Des activités se développent dans plusieurs écoles primaires, des animations lectures "caozons gallo", des projections de films, la venue de conteurs et conteuses, des chants et musiques, ... www.galoweb.bzh (du Gallo en web) La Région Bretagne a créé www.institutdugalo.bzh www.bertons.bzh (achats de hardes Gallo, jeux de cartes, accessoires en langue gallèse...)
Ouest-France innove en consacrant la page entière "Bretagne" n°15 du dimanche 13 octobre 2024 avec Morgane Le Cuff, harpist e chantouere "emmiraode ses espactacls o le galo".Le quotidien vous invite à communiquer avec
--------------------------------------------------------------------------
https://abp.bzh 19/11/2024: le journaliste Michel Feltin-Palas, spécialiste des langues régionales : "la semaine dernière, lors d'un discours à l'Académie française, Emmanuel Macron a suscité une vive controverse en déclarant que "les langues régionales sont un instrument de division de la nation". Selon l'UNESCO, 25 langues régionales en France sont en danger critique d'extinction. Macron n'est pas à une contradiction près puisqu'à Villers-Cotterêts en 2011 il avait déclaré que "chacun a le droit de connaitre, parler ou transmettre sa ou ses langues, et que c'est un droit non négociable". De nombreux pays européens, comme l'Espagne, le Royaume uni ou l'Italie ont adopté des politiques linguistiques qui reconnaissent et protègent leurs langues régionales. Ces initiatives sont perçues comme un facteur d'enrichissement et de cohésion sociale.
-----------------------------------------------------------------------
La Région Bretagne défend l'enseignement du gallo avec le slogan "re-découvrez le gallo" pour montrer que le gallo est une langue moderne, intégrée dans le quotidien des Bretonnes et des Bretons. Avec le plan de réappropriation des langues de Bretagne 2023 - 2027, la Région souhaite augmenter le nombre de locuteurs actifs du gallo. Objectif: que 3 000 élèves du premier degré apprennent le gallo en 2027, contre 1 250 aujourd'hui. L'option gallo de l'Université Rennes 2 verra le soutien de la Région s'amplifier. Les adultes pourront bénéficier d'une formation certifiante à partir de 2026. Et pour les enfants, de nouveaux dispositifs seront soutenus ou renforcés : formation des animateurs (BAFA), soutien financier aux centres de loisirs proposant des activités en gallo et aux familles inscrivant leur enfant à un séjour de vacances en langue gallèse. D'autres actions concernent l'augmentation des programmes radio et TV en gallo et la signalétique. Depuis 2004, le gallo est reconnu comme une langue vivante de Bretagne. Sarah Khelifi O.F. 20/8/24
Les Prix du Gallo remis par la Région Bretagne ce vendredi 15 décembre 2023 : depuis 7 ans, ils sont attribués à celles et ceux qui font rayonner le gallo en Bretagne. Le jury présidé par l'élue régionale Kaourinthine Hulaud a désigné prix de l'avenir du gallo à l'école publique Fulgence-Bienvenüe d'Uzel (Côtes d'Armor) avec une formation d'une enseignante à l'Institut de la langue gallèse. Le prix de la collectivité à été remis à Liffré (35), le prix entreprise ou association à Lionel Buannic pour Galoweb, le prix de l'action culturelle Gallo à l'Espace Bel Air de Saint-Aubin-du-Cormier (35) pour le spectacle "Marmots et gallo, le mnou d'Iou" et le prix du gallophone à Marie Chif'Mine pour ses spectacles. Les prix s'accompagnent de 1 000 euros et un diplôme.
Samedi 9 mars 2024 : Assemblée consultative Conseil Culturel de Bretagne avec la nomination de Ronan Coignard Président (réseau Patrimoines de Bretagne), Stéphanie Le Cam, universitaire, vice-présidente. Huit autres membres s'ajoutent au bureau sur les 70 du conseil. Commission Langues de Bretagne : Yves-Marie Debré-Salaun (Diwan) président, Anita Rouault (Cac Sud 22) vice-présidente, ...
"Asteris et le demaine es dieus", film doublé en gallo, sous-titré en français, 2014, réalisé par Alexandre Astier et Louis Clichy. Projection cinéma Le Foyer d'Acigné jeudi 4 avril 2024
Reportage "Une pépite!" de Michel Lelièvre avec "André de Couëdillan" qui a obtenu le prix de la fiction pour un portrait autour de la transformation d'un ancien cultivateur devenu contou (conteur en gallo) à sa retraite. Le vidéo club de Cesson-Sévigné a organisé sa 76ème soirée court-métrage le 15 mars 2024 avec neuf films réalisés par ses membres. Plusieurs ont été primés à des festivals régionaux et nationaux. www.videoclubcessonnais.fr Acigné : ce mardi 10 déc 2024, après danses animées à la bouèze par Michel, projections de 3 de ses films : "André de Couëdillan", "Les Bouëzous" (1985) et "Bagad Soazon Sevigneg".
Des cours de gallo sont animés à Montgermont par Rémi Roger, alias José, natif de Dingé, qui a vécu quarante ans à Gahard où sa profession d'ingénieur en agronomie lui a permis de cotoyer le monde des campagnes. "Jeune, je parlais avec mes frères, le patois, comme on disait à l'époque, sans savoir que nous parlions gallo. A l'école, on ne nous incitait pas à parler local, il fallait parler le bon français. Aujourd'hui les choses ont changé et le gallo est devenu une langue officielle depuis 2014. Son enseignement est préconisé par les instances régionales et départementales. Il a franchi le pas en 2019 en s'inscrivant au cours de gallo à La Bouëxière. Un an plus tard, il a été incité à l'enseigner à son tour. Il est devenu professeur bénévole. Chaque mardi soir, je prodigue des cours à des élèves de tous âges, venant de Chantepie, Betton, Mouazé, Ercé-près-Liffré, Montgermont, ou encore Chartres-de-Bretagne. Rémi Roger base son enseignement à partir de l'ouvrage de Fabien Lécuyer, "Chemine de galo pour le monde venû". "Un livre richement illustré et pédagogique." "Lorsque l'on parle du galo, on l'écrit avec un seul l et lorsque l'on fait allusion au gallo en français on l'écrit avec deux l " souligne Jérôme Bouthier de l'Institut du Galo www.institutdugalo.bzh Cours de gallo mardi à 19H
"Ici, il nous restait notre goule pour chanter" récit de Jean-Luc Laquittant, défenseur du gallo.
La transmission du Gallo avec les veillées dans nos hameaux éloignés de tout? C'est le besoin des autres qui nous faisait nous réunir. Il y a 70 ans, c'était courant d'avoir un cheval mais pas de charrue, ou l'inverse. On se prêtait des choses. C'était l'occasion de prendre un café, de parler, puis de demander un service car chacun avait sa fierté. Les battages ou parebattes de fin août, ça finissait forcément par une fête et des chants. Le gallo était la langue du quotidien, du travail. Je me souviens, enfant à Béganne dans les années 1950, avoir accompagné mon père pour les mariages que l'on appelait les paires de noces. Il chantait avec un ami des chansons du pays qui démarraient par "C'est dans dix ans...". Il y avait les chansons d'avant messe et celles d'après et surtout du soir qui parfois égratignait tel ou tel invité ou dans un registre grivois. Le chant était prédominant dans le Pays de Redon car on n'avait pas d'instrument de musique même si l'accordéon ou bouèze est arrivé après guerre. Il nous restait la "goule" pour chanter!
Le déclin de la langue gallo : il y a eu la loi Jules Ferry à la fin du XIXè siècle qui a mis un coup d'arrêt. Mais c'est après guerre (1939 - 1945) que tout a changé. Quand j'étais gamin - j'ai 84 ans aujourd'hui - à l'école, si on parlait gallo, la bonne soeur nous donnait des coups de règle sur les doigts et des lignes à copier : "je ne parlerai plus le patois". A force d'entendre le recteur, les instituteurs et mes parents me dire qu'il fallait parler français, j'ai mis cette foutue langue à la jaille et je n'ai plus parlé gallo du tout...
A la création de la Bogue d'or en 1975, j'étais plus que sceptique : mettre les vieilles femmes de la campagne devant un micro pour les faire chanter... J'ai cru sincèrement que les gars de R'don se foutaient de moi à travers elles. J'avais peur du folklore. J'étais resté sur l'interdiction ancrée depuis l'enfance, l'idée que le gallo ne valait rien. C'est une fois à la retraite que j'ai renoué avec ma langue, notamment en suivant les travaux d'Henriette Walter, une universitaire de Villejean-Rennes.
Aujourd'hui, la Bogue d'or célèbre aussi le conte, la dierie, la menterie qui sont des manières de dire des balivernes. Le conte, c'est le rêve parce que la vie n'est pas drôle, mais ça l'amène à l'aimer. La menterie, c'est aussi un conte mais là c'est de l'exagération. Plus c'est exagéré, plus ça marche. C'est fait pour rire exclusivement. Alors que dans le conte on peut faire rire, pleurer et il y a toujours une morale à la fin. Dans les contes des grands-mères, il y a une histoire vraie au début. C'est plus difficile de faire un bon conte qu'une menterie. La dierie, c'est les brèves de comptoir, les blagues.
Et maintenant? Si on a autant de chansons, c'est qu'il y a eu de la création. Ce sont les enfants qu'il faut mettre dans le coup, avant dix ans. Il faudrait de l'immersion, que ce soit naturel dans la famille. Il y a des jeunes qui apprennent le gallo, les contes et la musique traditionnelle. Le paradoxe c'est que ça se passe en ville comme à l'institut du gallo à Rennes. C'est étonnant d'imaginer que c'est depuis les villes que l'on tente de maintenir à flot la langue des paysans!" O.F. 26/10/23 par Alexandre Stéphant
Quelques textes en Gallo:
Quelques videos en Gallo :
- Les contouses de Bazouges la Pérouse
- Cete veprée-la - Court métrage en gallo de Simon Cojean en association avec le CAC Sud 22
Extrait du spectacle Cont’Meizë. Didier RIALLAND, et Gilles Corré à la guitare
clic sur :
Infos dernières :
- Une encyclopédie de la Haute-Bretagne est en préparation avec l'historien Pascal Ory.
- Le Parlement européen étudie la possibilité d'intégrer le catalan, mais aussi le basque et le galicien parmi les langues officielles de l'Union.(le premier ministre espagnol a besoin des régionalistes catalans et basques pour se maintenir au pouvoir!)
- Mais! O.F. 20/9/2023 : "...Au Conseil, les ministres allemand, croate, français et suédois ont réclamé, pour gagner du temps, une analyse sur les conséquences juridiques et financières d'une telle reconnaissance de trois langues d'un coup. Un prétexte pour la France jacobine qui ne voit jamais d'un bon oeil l'affirmation de langues régionales." Fabien Cazenave
- Alerte du Conseil culturel de Bretagne : colère par l'inertie des services de l'Etat pour la mise en oeuvre des mesures prévues par la Convention spécifique pour la transmission des langues bretonnes. Les services de l'Education nationale ont freiné l'engouement des élus locaux et des familles. De plus, la transmission d'une langue ne se cantonne pas à l'école... C'est un outil social qui a sa place dans les activités périscolaires, le sport, les services publics ou encore la signalétique routière... OF. 26/10/23
- www.bertegn-galezz.bzh
- www.academie-du-gallo.bzh
- www.institutdugalo.bzh
- www.chubri-galo.bzh
- www.qhu-bllanc.com (livres enfants)
- www.assemblees-galezes.bzh
- www.plumfm.net (un peu de gallo sur les ondes) Sérent 56
- www.laboueze.com (Ferme des Gallets Rennes)
- www.lagranjagoul.fr maison du Patrimoine oral Pays de Fougères
- www.obree.fr (chanteur du "Pays Gallo")
- www.ubapar.bzh (Union BZH des Pays Ruraux)
- www.cacsud22.com (Pays de Loudia, Prix Gallo 2022 Région Bretagne)
- https://niverel.brezhoneg.bzh portail langue bretonne
- www.axl.cefan.ulaval.ca Aménagement linguistique dans le Monde Université Laval Québec,accord de l'auteur Jacques Leclerc
I- Langues de Bretagne: Place du Gallo,
- Cours de Gallo, Panneaux et drapeaux, Galloweb, Institut du Galo, Ar REDADEG, Office public de la Langue bretonne,
- Loi Molac, Rozenn Milin "Transmission des langues"
II - GALO, GALLO : le"Patois", 17 Pays de Bretagne
Charte européenne des Langues et ratification,Chants, contes et musiques, Météo bretonne,
Traditions populaires en Haute Bretagne : pansoux, guérisseurs, sourciers, Saints de glace,
Expressions populaires, Appellations des habitants par commune
I - Langues de Bretagne : Place du Gallo, Cours de Gallo,
Vitrë/Gwitreg! Liffré, Lifrë, "Livereg", Panneaux et drapeaux, Galloweb,Institut du Galo, Ar REDADEG, Office public de la Langue bretonne, Loi Molac, Rozenn Milin "Transmission langues"
Place du GALLO : "La langue de la Haute-Bretagne, en Ille-et-Vilaine et à l'est du Morbihan et des Côtes d'Armor, c'est le GALLO. Officiellement, le breton n'a jamais été parlé ici, ce n'est pas la langue du territoire. Un manifeste dénonce une partie d'une convention signée en mars entre l'Etat et la région Bretagne avec "une iniquité de traitement regrettable entre le breton et le gallo concernant leur visibilité dans l'espace public". Dominique Deffain, professeur retraité de gallo UHB2 Rennes indique : "si personne ne voit du gallo, la langue n'est pas reconnue. A Rennes, il y a écrit Roazhon (en breton) mais pas Rene (en gallo). On voudrait que le gallo soit à côté du breton, pas à sa place".Une enquête sociolinguistique de 2018 sur les langues de Bretagne compte 191 000 locuteurs de gallo et 207 000 en breton O.F. 25/10/22 Martin BOISSEREAU.
Un rassemblement en faveur d'une plus grande place accordée à la langue gallèse dans les médias publics ce samedi 19/11/2022, devant les locaux de France 3 puis ceux de France Bleu Armorique : "En Bretagne, nous sommes 200 000 locuteurs du gallo, rappelle un militant. Pour autant, nous n'avons aucune place dans les médias publics qui se sont engagés à promouvoir les langues régionales. Le breton est promu, mais à faible dose, et le gallo n'a encore aucune place."
Cinq Prix du Gallo 2022 : la région Bretagne distingue Anita Rouault, gallophone de l'année, bénévole à l'Institut de la langue gallèse, salariée Asso Cllâssiers et présidente www.cacsud22.com Pays de Loudéac (Radio/cours du soir); Kanna Bordier, avenir du gallo, bandes dessinées; la commune de Romagné, prix de la communauté, accompagnement des écoles, signalétique; Rue des scribes, maison d'édition à Rennes; la Compagnie Sentimentale foule, prix de l'action culturelle, par Jean Ventouillac O.F.
Que dire des panneaux d'entrées/sorties de Villes ? un exemple : un panneau Cesson-Sévigné, dessous Saozon-Sevigneg, dessous Rennes (barré) et dessous Roazhon (barré). Si panneaux en gallo se rajoutant nous aurons ainsi ?? panneaux superposés (Entrées/Sorties)!!! Pollution visuelle, coûts, non-sens. Ou alors redevenons raisonnables avec un seul panneau d'entrée ou sortie de ville comprenant le nom en français et celui d'usage historique de la langue parlée : "Rennes - Rene".En pays gallo, les toponymes (noms de lieux) en langue bretonne sont pour beaucoup d'invention récente et n'ont pas d'ancrage historique : Acigné (nom d'origine romaine) est traduit en "Egineg" avec "aucune traduction devinée"...et "Acignaë" Payz de Renne (Académie du Gallo)
Entre Basse et Haute-Bretagne, le tracé d'arrivées et de maintien de peuplades bretonnes et armoricaines - se confondant progressivement avec les anciens habitants - a évolué au fil des siècles. Il en va de même des évolutions des chants, des musiques et des danses traditionnelles qui reflètent les influences passées, présentes et les partages à venir.La démultiplication des possibilités contemporaines d'implantations durables ou pas sur un "Pays" d'accueil complexifie l'antériorité de la présence forte et se renforce de l'apport d'autres cultures. Assis sur un socle à forte identité constituée, les Pays de Bretagne en sortent renforcés et revigorés.
Le seul élément manquant du socle est cette partie bretonne de Loire-Atlantique qui aspire à se réunifier depuis le découpage de 1941 sous l'occupation allemande.A nouveau comprenons le socle et l'enracinement à travers l'aspect culturel : on note la présence de 23 Cercles Celtiques bretons disséminés du "Pays de Retz" au "Pays de Clisson", le groupe Tri Yann, le duo Blain/Leyzour, ...
Malgré le non-enseignement de l'histoire "armoricaine" dans les classes primaires et au Collège, le culturel ancestral perdure.
Et quand on va à La Baule ou au Pouliguen, la Bernerie-en-Retz, on parle d'aller en Bretagne. Les professionnels du tourisme se font une joie de le rappeler dans leurs communications!
Cependant, on assiste à des situations équivoques avec un certain esprit jacobin comme à Saint-Nazaire où le drapeau breton est retiré du fronton de la mairie. D'autres maires n'en placent plus, évitant ainsi d'y mettre le breton près de l'européen et du français. Ce dernier n'étant alors arboré qu'aux fêtes 14/18, 1945, ... les mairies devenant des bâtiments administratifs et de gestion locale. Plus d'âmes, plus de culture.
VITRë (35) et GWITREG : "Qui en veut aux panneaux en breton Vitré - Gwitreg?" Installés depuis début 2023, ils affichaient aux entrées de ville le nom de Vitré en langue bretonne. Une initiative menée dans le cadre de la signature de la charte Y'a d'ar Brezhoneg, engageant la municipalité à plusieurs actions de promotion du breton. Mais, ce week-end du 4 au 5 mars, six panneaux Gwitreg ont disparu. Ils ont été volés assure la mairie qui dénonce un préjudice d'un montant supérieur à 1 000 euros. "devons-nous faire le lien avec le courrier que je viens de recevoir qui "réclame" la pose de panneaux d'entrée de ville en gallo?" s'interroge la maire.
L'installation de ces panneaux avait en effet suscité des railleries et de la colère, notamment sur les réseaux sociaux. Un agacement partagé par Guillaume Gérard, Vitréen et président de la Granjagoul, une association de promotion de la culture gallèse de Haute-Bretagne. "J'ai l'impression qu'on veut faire ça pour faire plaisir aux touristes, on se croirait à Disneyland Bretagne... Sauf qu'on est plus dans les stéréotypes qu'autre chose", regrette-t-il. "Dans le pays de Vitré, comme dans le reste de l'Ille-et-Vilaine, c'est bien le gallo que l'on parle depuis le Moyen-Age". Une langue dont il a appris les rudiments à l'adolescence, avec sa grand-mère, avant de se perfectionner à l'âge adulte. "Comme beaucoup, je ne l'ai pas appris par mes parents car ils avaient intériorisé la honte de le parler". L'école française est passée par là, de même que la mondialisation. La proximité entre les deux langues n'a pas aidé, donnant l'impression d'un patois ou d'un français déformé. "Pourtant, le gallo est bien une langue qui est aujourd'hui en danger" alerte Guillaume Gérard.C'est aux élus, quand il y a une culture de territoire qui est invisibilisée, de faire en sorte qu'il y ait un rattrapage", estime-t-il. Avec Nicolas Rozé, président de La Bouèze, autre association de promotion du gallo, ils sollicitent la mairie de Vitré depuis l'été 2022 pour que "le gallo ne soit pas oublié", "On n'oppose pas les langues! il y a plusieurs Bretagne et c'est une richesse. mais que le breton soit la première décision à Vitré est surprenant."regrette Guillaume Gérard. D'autant qu'une charte similaire existe pour le gallo. "Elle touche à l'affichage public, à la formation... Plusieurs villes l'ont déjà signée, comme Fougères, Liffré ou Saint-Brieuc... On aimerait que ce soit également le cas à Vitré", espère-il. D'après une enquête socio-linguistique datant de 2018, le gallo serait encore parlé par 8% des habitants du Pays de Vitré : "c'est une langue vivante : 60% des locuteurs du gallo ont moins de 60 ans".
La mairie de Vitré confirme "que les échanges s'engagent avec les promoteurs de la langue gallèse et estime que leur demande est légitime. Nous comptons faire la promotion des deux langues. L'office public de la langue bretonne nous a contacté dès 2020. Ce type d'engagement prend du temps." souligne Isabelle Le Callennec. "J'espère que notre volonté de poursuivre nos échanges avec les promoteurs du gallo sera de nature à la restitution du mobilier urbain disparu", conclut la maire. O.F. 9/3/2023 par Laura Daniel
infos + sites www.lagranjagoul.fr et www.laboueze.com
Pour nos drapeaux des balcons de mairies : Européen, Français et Breton .Le drapeau breton offre l'avantage de réunir par 5 bandes noires : la Haute Bretagne représentant Dol, Nantes, Rennes, Saint-Brieuc et Saint-Malo et la Basse Bretagne 4 bandes blanches : Cornouaille, Léon, Trégor, Vannetais.
Un article O.F. du 11/5/2023 interroge "Faut-il rendre le drapeau européen obligatoire?" Assemblée nationale, un débat houleux soulevé par les élus macronistes à la Journée de l'Europe, avec l'hostilité des élus de la France insoumise ("C'est une mesure symbolique, d'ailleurs de nombreuses mairies le font déjà...") et le Rassemblement national. Localement, la majorité municipale y serait plutôt favorable. La maire PS de Rennes, Nathalie Appéré, ne cache pas que "faire des candidatures uniques aux prochaines européennes n'aurait pas de sens pour un scrutin proportionnel". Elle plaide pour un "socialisme écologique", une alliance "qui fait ses preuves à Rennes". Bruno Alvarez -
"Mystère levé autour du vol des panneaux en breton": la Brigade Albert Poulain, un collectif de défense du gallo, revendique le vol. Elles sont réapparues dimanche, devant la mairie de Carhaix. Six Gwitreg, Vitré en breton, aux côtés de dix autres panneaux Roazhon, Rennes, et Gwern ar Sech, Vern-sur-Seiche. Une revendication a été envoyée à l'hebdomadaire "LE POHER", signée par la Brigade Albert Poulain. "Rappelons que le gallo est la langue de Haute-Bretagne et est prioritaire à tout affichage bilingue préalable", affirment-ils, précisant que les panneaux "proviennent tous d'affichages bilingues non-conformes de Haute-Bretagne".
Les brigadiers attendent deux impératifs de Christian Troadec, maire de Carhaix et vice-président à la région Bretagne en charge des langues de Bretagne et des Bretons du monde. Le premier : "Que les recommandations internationales sur les minorités culturelles deviennent la norme du pouvoir politique breton". Le second : "Que cesse l'escroquerie de l'office public de la langue bretonne et qu'il se mette en conformité avec la législation française lors de tous ses démarchages auprès des collectivités territoriales." Le maire de Carhaix a réagi :"En Europe, en Italie, en Espagne, par exemple, la signalétique bilingue, voire trilingue majoritairement, existe et ça ne pose pas problème." Pose de panneaux gallo à Vitré (après ceux en breton) :"J'avais mis un préalable à la restitution des panneaux. C'est fait. Nous allons pouvoir avancer." assure Isabelle Le Callennec qui a récemment rencontré à la mairie de Vitré des responsables de l'Institut du Galo afin d'évoquer une signature de la charte de la langue gallèse, comprenant notamment la pose de panneaux en gallo. O.F. 11/4/23 par Laura Daniel et Victoria Geffard
Les élus du conseil régional de Bretagne inquiets pour les classes bilingues : ils viennent de signer un courrier (excepté le rassemblement national qui n'a pas été sollicité et le groupe communiste qui n'a pas voulu parapher) envoyé à la première ministre Elisabeth Borne. Il y a un an l'Etat et la Région ont fixé un objectif : passer d'ici à 2027 de 20 000 à 30 000 élèves dans les filières français-breton. Cela suppose de former 400 enseignants. Les Corses ont réussi, pourquoi les Bretons n'y arriveraient pas?" O.F. 11/4/23 par Laeticia Jacq-Galdeano
Liffré, Lifrë, Liverieg : Six panneaux en gallo ont disparu dans la nuit de dimanche à lundi. En 2015, la ville s'est engagée à mettre en place des actions lui permettant d'accéder au niveau 1 de la charte de l'institut du Galo, "Du Galo, dam yan, dam ver" (du galo, oui bien sûr) qui consiste à promouvoir la gallo dans la vie éonomique, sociale et culturelle en Bretagne. Aux entrées et sorties de la ville, des panneaux "Lifrë", nom gallo de Liffré, ont donc été installés en plus des panneaux en français et en breton.
Sans qu'un lien ne soit établi entre les événements, des panneaux en breton avaient déjà été dérobés dans plusieurs communes. Un collectif de défense du gallo avait revendiqué les vols et restitué les panneaux le 10 avril. "Rappelons qu'un panneau coûte plus de 1 000 euros, la collectivité de Liffré a la volonté de poursuivre la dynamique des langues régionales... ces six panneaux ne seront pas changés immédiatement, en souhaitant qu'ils nous soient restitués." De son côté l'association Gallo-Tonic s'interroge sur cette disparition. O.F. 26/4/23
Nota : en résumé toutes ces promenades de panneaux alimentent aussi l'information aux langues régionales et font le buzz!
Cours de Gallo à la Caravane MJC Servon-sur-Vilaine (avec des adhérents "Moulinet" d'Acigné); également Cours de Breton, salle Goscinny d'Acigné le mardi 18H00 Contact Thierry 07 83 38 83 21
GALOWEB, une plateforme de vidéos en Gallo. Objectifs soutenus par la Région Bretagne : proposer des programmes pour tous les âges. GALICHON s'inscrit dans l'idée de "favoriser la transmission du Gallo" à travers des comptines,des chansons ou des rimadell (petite poésie bretonne). www.galoweb.bzh Mai 2022
INSTITUT DU GALO : Assises du Gallo en 2016: l'Institut du galo "pendant" de l'Office public de la langue bretonne en février 2017.
Président Raphaël Gouablin, directeur Jérom Bouthier, Ferme des gallets à Rennes (qui accueille également "La Bouèze") www.institutdugalo.bzh Cinq missions : enseignement/formation (notamment instituteurs, animateurs...), Charte "Du galo, dam yan, dam vèr", médias, terminologie/traduction, observatoire.
L'Institut est soutenu par le Conseil régional et les départements 22 et 35.
Leur définition du Galo : c'est, comme le français, une variété de la langue d'oïl appartenant au groupe gallo-roman. En ajoutant : le breton est une langue celtique du groupe brittonique, arrivée en Bretagne avec les migrations des Bretons en provenance de l'actuelle Grande-Bretagne.Ces deux langues sont classées par l'Unesco comme "sérieusement en danger".
Signature mercredi 16/11/2022 d'une charte "du Galo, dam Yan, dam Vèr!" pour promouvoir le gallo avec l'Université Rennes 2. "La Bretagne est riche de ses diversités, notamment de ses langues". Quelques communes et villes signataires :Argentré-du-Plessis, Bazouges-La-Pérouse, Bain-de-Bretagne, Beaucé, Chavagne, Ercé-près-Liffré, Fougères, Iffendic, La Bouëxière, Lanrigan, Liffré, Monterfil, Parcé, Saint-Senoux, ... voir carte/site.
Depuis janvier, un centre d'étude des langues, territoires et identités culturelles - Bretagne et langues minoritaires (Celtic-Blm) : formation, cours spécifiques ainsi que des événements culturels en langue gallèse.
AR REDADEG, 14 ème édition copiée sur les Basques.
La course en relais pour les langues de Bretagne, avec 2 000 km entre Vitré 20 mai et Vannes 28 mai 2022 avec cette année un projet en Gallo :
"c'ét le premier espectacl en galo qi méleyera la poupine de bouéz, la musiqe e le parlement."
O.F. 31/10/22 REDADEG : 155 000 euros répartis sur 12 projets pour la promotion de la culture et LA langue bretonne. Le plus grand moment, un chèque de 77 500 euros, revient au réseau Diwan d'enseignement immersif français et breton, qui a été remis, ce week-end, lors du festival du livre en Bretagne à Carhaix.
La Redadeg sillonne tous les deux ans la Bretagne et base sa collecte de fonds sur l'achat symbolique de kilomètres. Cette année, près de 500 asociations et 200 entreprises y ont participé. Les autres lauréats 2022 portent des actions qui encouragent l'usage du breton en famille, à l'école ou lors de temps de loisirs : Podcast de fiction de l'univers fantasy, chaîne You Tube pour apprendre à jouer en breton (Seizh Kalon), vidéos d'humour en breton (chaîne Lors jereg), Paddle e brezhoneg, livre lexique pour des mots de vocabulaire féministe et inclusif, ..."
Mot envoyé : le "Moulinet d'Acigné" donne des cours/conversations de breton depuis peu; pour le gallo, des adhérents vont à la MJC de Servon-sur-Vilaine, créent des spectacles destinés au grand public et en écoles primaires. Notre activité principale est le cours danses BZH loisirs avec 80 adhérents. Pour cette récente Redadeg nous avons envoyé chèque de 100 euros. Le fait qu'il avait été dit (par le "réseau"!) qu'une petite partie des sommes serait donnée à la culture gallèse nous avait influencé. Il serait bien de clarifier l'objectif de la Redadeg : course soutien langue bretonne ou langues de Bretagne (donc avec le gallo). L'étude linguistitique de 2018 indique que le nombre de locuteurs est quasi aussi important en breton et en gallo... Bonne continuation pour la Redadeg 2024".
Réponse de la Directrice www.ar-redadeg.bzh : "Je suis bien d'accord avec vous et c'est bien dommage qu'il ne soit pas précisé notre soutien au gallo! Mais lors de la fête nous avons acté les récompenses, notamment celle de CAC SUD 22 pour le théâtre en gallo.Nous avons bien soutenu la langue gallèse cette année encore et continuerons dans le même sens".
CACSUD22 Loudéac : "Assises de l'édition en langue gallèse",
samedi 5 novembre, à Guerlédan. Pour Anita Rouault, présidente CACSUD22 l'objectif de ces assises est de trouver des solutions et des outils permettant de communiquer et de diffuser plus efficacement", afin de permettre aux ouvrages édités en gallo de trouver leur public. "Depuis quelques années le GALLO prend un nouveau souffle en Bretagne, notamment suite à la création de l'INSTITUT de la LANGUE GALLèSE" en 2017. Cette journée de travail donnera lieu à la rédaction d'un cahier des charges qui sera présenté au Conseil régional. Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. 02 96 28 93 53
-CAUSERIES NORMANDES : UN DIPLôME D'ETUDES NORMANDES à CAEN à partir de février 2023. L'Université de Caen proposera une nouvelle formation sur la culture et le patrimoine régionaux. Ce diplôme sera ouvert à tous, en formation initiale ou continue. D'une durée de 80 heures, il se compose de quatre unités d'enseignement : dialectologie normande, institutions et droit de la Normandie, Histoire de la Normandie, sources et méthodes.
O.F. 7/5/22 : Kristian GOYONVARC'H, conseiller régional Union Démocratique Bretonne et les Législatives des 12 et 19 juin :" l'UDB présentera au moins 25 candidats sur les 37 circonscriptions que compte la Bretagne. Le 8 avril, 75 conseillers régionaux, sans le rassemblement national, ont voté un voeu pour une Bretagne autonome et réunifiée. Cela veut dire une ASSEMBLEE REGIONALE avec des compétences législatives, un pouvoir fiscal. Et Jean-Luc Mélenchon avec son accord entre les écologistes EELV et la France Insoumise (LFI) ? Tous les députés LFI ont voté contre la loi Molac. Mélenchon n'a pas changé. C'est lui qui, quand Jack Lang, ministre de Lionel Jospin, oeuvrait pour l'accord d'intégration de Diwan dans le public, est intervenu pour casser l'accord." par Christian Gouérou
O.F. 27/4/2022 Réponse d'Emmanuel Macron à propos des langues régionales : "le nouveau Conseil national des langues et cultures régionales formulera des propositions. Nous réétudierons la possibilité de ratifier la Charte européenne des langues régionales."
et Présidentielles, Romain Pasquier, politologue : "E. Macron l'emporte avec plus de 66% des voix en Bretagne, région la plus macroniste de France après l'Ile-de-France. Pour les Législatives, Insoumis, écologistes et socialistes ne sont pas d'accord sur les questions culturelles, linguistiques ou de décentralisation, assez majeures en Bretagne." Olivier Mélennec
- O.F. 7/4/2022 : "A la Région, le breton et le gallo sont traduits en direct", une première en France les conseillers régionaux pourront s'exprimer en breton ou en gallo lors des discours de politique générale ou des questions orales, avec une traduction directe ou simultanée. Cette traduction sera également assurée sur le site internet et les réseaux sociaux. Autre engagement : signe d'ouverture très claire vis-à-vis du groupe "Breizh a gleiz", un voeu sur l'AUTONOMIE sera proposé au vote "aucune comparaison possible avec la situation dramatique qui se joue en Corse. La nécessaire autonomie que nous demandons est liée à la République", insiste Loïg Chesnais-Girard "notre pays a besoin de comprendre qu'il faut laisser faire les territoires. C'est un piège de donner la main sans les moyens. Soit le gouvernement considère qu'on est ringards et hors du temps, soit on nous donne les moyens de mener nos politiques sur notre territoire.Il nous faut plus de capacités à agir. Sinon, on désespère les gens et on nourrit une forme de nationalisme et extrémisme" par Christel Marteel
- O.F. 26/1/2022 : Une école va porter le nom de François Pinault, l'homme d'affaires : le maire de Tréverien (entre Saint-Malo et Rennes) explique ce choix décidé après consultation d'habitants, élèves et enseignants : "C'est un enfant du pays, qui a été élève dans cette école. Il garde un souvenir très ému de l'enseignement de ses instituteurs qui lui ont appris à parler le français. Car, à l'époque, il ne parlait que le GALLO".Attaché aux valeurs de l'éducation républicaine, il a soutenu les actions de l'école publique avec des dotations d'équipements informatiques, des tablettes ou des projecteurs vidéos...des voyages et sorties scolaires au musée des Beaux-Arts ou au centre des congrès à Rennes.
- En Octobre 2021 la région a proposé un pojet de convention ambitieuse. Le RECTORAT a enfin fait part de sa contribution à cette proposition le 21 décembre dernier en censurant tout simplement la quasi-totalité de la partie consacrée à l'enseignement. En particulier l'article 7 de la loi Molac (en vigueur) : "Sans préjudice de l'article L 312-11-1 , dans le cadre de conventions entre l'Etat et les régions, la collectivité de Corse, la collectivité européenne d'Alsace ou les collectivités territoriales régies par l'article 73 de la Constitution, la langue régionale est une matière enseignée dans le cadre de l'horaire normal des écoles maternelles et élémentaires, des collèges et des lycées sur tout ou parties des territoires concernés, dans le but de proposer l'enseignement de la langue régionale à tous les élèves. La convention doit être débattue à la session du conseil régional de février prochain.
Accord trouvé pour les Langues de Bretagne : O.F. 05/2/2022 : "je pense que nous sommes arrivés à un équilibre qui devrait satisfaire la majorité, accord assez ambitieux.", estime Paul Molac, président de l'Office public de la langue bretonne. Le projet de convention Etat-Région quasiment finalisé pour être transmis pour avis au Conseil culturel de Bretagne et au Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser), ensuite soumis au vote des élus régionaux mi-février.Avancées avec le rectorat d'académie : recrutement des enseignants du premier degré bilingue d'ici six ans. Prépa concours après le bac au lycée de l'Iroise, à Brest.Licence bilingue en sciences de l'éducation, trois années d'études, avec au besoin une année supplémentaire pour l'apprentissage du breton. 25 places avec l'idée de monter à 50. Autre avancée : enseignement du breton comme langue optionnelle dans les ECOLES et collèges. 30 collèges concernés, contre 4 actuellement. Objectif : passer de moins de 20 000 élèves étudiant le breton actuellement à 30 000 d'ici six ans. Enfin, des remplacements de panneaux encore monolingues, encourager les mairies à distribuer des livrets de famille biligues. Par Olivier Mélennec
Langues régionales : Gal (l)o, Breton, ... réseau ESKOLIM
- Le BRETON : le rapport ministériel sur les pratiques pédagogiques du réseau Diwan : suite à l'étude de deux inspecteurs, en juin 2021 on pouvait y lire que "les élèves de Diwan devancent sensiblement les autres élèves des sections bilingues avec de bonnes évaluations en français et mathématiques. Les élèves obtiennent des résultats meilleurs que la moyenne française au brevet des collèges et au baccalauréat.". D'où la demande de classes bilingues immersives, qui ont déjà été acceptées à titre expérimental au Pays basque. Mais il faudrait aussi modifier la Constitution! En Corse, Scola Corsa se lance dans l'immersion et Bastia va ouvrir sa propre école.
- Le réseau ESKOLIM fédère basques, bretons, alsaciens, catalans et occitans, Alan Ar Gal/ Fabiana Giovannini
- O.F. 31/8/2021 : "Des associations bretonnes contre le contrat d'engagement républicain institué par la loi "Séparatisme". Il est en contradiction avec la défense des langues et cultures régionales. Signer ce contrat en l'état nous place dans l'impossibilité de dire notre opposition au dogme de l'unicité du peuple français, lequel nie l'existence de nos peuples minoritaires, et, bien sûr, de notre peuple breton. écrivent ces associations (dont Bretagne Réunie et l'Institut culturel de Bretagne) réunies au sein du collectif Bretagne majeure. Parmi ses nombreuses dispositions, la loi, publiée mercredi au Journal officiel, prévoit que toute association sollicitant une subvention publique doit signer ce contrat.
"Une Marée bretonne pour les langues régionales" O.F. 30/05/2021, 6 à 10 000 manifestants se sont rassemblés à Guingamp après l'appel de dizaines de réseaux d'enseignement, associations, collectifs, syndicats et partis politiques. Des dizaines de manifestations analogues ont eu lieu en Corse, Occitanie, Alsace, au Pays Basque... Pour le député Paul Molac, à l'origine de la loi, "le Conseil constitutionnel considère que l'école Diwan et son enseignement immersif sont illégaux. Je ne vois pas d'autre solution que de compléter cet article de la Constitution en y ajoutant une mention sur les langues régionales"... "qui, selon la page Facebook d'Emmanuel Macron, "sont un trésor national qui ne cessent d'enrichir notre culture française".Antonin Gendry
La loi Molac promulguée après le coup de massue du Conseil constitutionnel
O.F. 24/5/2021 : Le Président de la République a promulgué, sans attendre, le texte amputé de ses articles 4 et 9, qui portaient sur l'enseignement immersif des langues régionales - c'est-à-dire effectué dans cette langue pour la plus grande partie du temps scolaire - et sur les signes diacritiques (tildé).
Nota AG : Les articles avaient été approuvés par 247 députés contre 76 opposants!
Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a affirmé que "Diwan n'est pas menacé dans son existence". Cela ne rassure pas le Président du réseau associatif, Yann Uguen, qui estime qu'on veut obliger Diwan à adopter un enseignement bilingue avec une parité horaire entre le français et le breton..
Paul Molac estime que le combat est d'aboutir à la révision de la Constitution avec un projet de loi qui vienne du gouvernement. Le président du Conseil régional de Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, a adressé un courrier à Emmanuel Macron pour solliciter l'activation de l'article 10 alinéa 2 de la Constitution afin d'obtenir une nouvelle délibération. En vain.Rassemblement pour manifester le 29 mai à Guingamp... par Anthony Rio et Olivier Mélennec
LE VOTE HISTORIQUE DES DEPUTES POUR LES LANGUES REGIONALES O.F. Vendredi 9 avril 2021
La loi va pouvoir être promulguée sans délai et ses dispositions devenir effectives. Elles concernent des langues parlées en métropole (BRETON, GALLO, OCCITAN, ALSACIEN, BASQUE, CATALAN, CORSE, FLAMAND, PICARD, ...) mais aussi les Outre-mer. "C'est un jour historique, souligne le député breton Paul MOLAC. C'est la première fois qu'une loi sur les langues régionales est votée en France." La possibilité de dispenser un enseignement immersif des langues régionales dans l'enseignement public constitue une avancée majeure, alors que le nombre de locuteurs diminue inexorablement. "Il n'y a plus de transmission familiale des langues régionales, souligne Paul MOLAC. L'école doit prendre le relais." Les communes de résidence des élèves verseront un forfait scolaire aux établissements d'accueil avec possibilité de passer des conventions entre l'Etat et les régions, dans le cadre de l'horaire normal des écoles maternelles et élémentaires, des collèges et des lycées, tout en restant FACULTATIF. Disposition également de signes diacritiques tels que le "tilde". Vote favorable massif des députés de tous bords, excepté La France insoumise.
Un débat passionné sur les langues régionales. Le sujet des langues régionales ne laisse personne indifférent. Le débat qui a eu lieu hier à l'Assemblée nationale sur la proposition de loi du député du Morbihan PAUL MOLAC en témoigne. Il a été passionné. Dans un pays jacobin comme la France, la question de la place à accorder aux langues régionales croise forcément celles des cultures et des identités. Erwan Balanant, le député Modem du Finistère, a évoqué son père, dont le breton est la langue maternelle, et sa fille, élève de l'école en langue bretonne Diwan. "L'immersion est la meilleure méthode d'apprendre une langue. Elle ne nuit pas à la langue d'origine." L'enjeu est aujourd'hui de préserver une richesse immatérielle bien souvent en grand danger. "Mon père ne parle plus breton avec grand monde", constate Erwan Balanant.En Bretagne, on compte encore 207 000 locuteurs du breton. Mais leur moyenne d'âge est de 70 ans.
Le mot qui fâche : "Je suis député de la nation française mais je me sens breton", a affirmé de son côté Thierry Benoit, le député UDI d'Ille-et-Vilaine. "Notre diversité n'est pas un problème, c'est une chance" a souligné Marc Le Fur, le député LR des Côtes d'Armor, régionaliste convaincu.
Face à ces témoignages, le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, s'est voulu le défenseur intransigeant de la République. OUI aux LANGUES REGIONALES. Mais pas question de porter atteinte au rôle prééminent de la langue française. Le mot "séparatisme", lâché lors du débat sur l'enseignement immersif, a failli mettre le feu aux poudres. Le communiste Hubert Wulfranc s'est aussi inquiété d'un "régionalisme identitaire qui peut légitimement préoccuper". Evoquant un "TRISTE JOUR", Bastien Lachaud, député LA FRANCE INSOUMISE de Seine-Saint-Denis, a pour sa part, fustigé l'instauration d'un forfait scolaire obligatoire en faveur des écoles associatives. Il a rappelé le vieux principe des défenseurs de l'enseignement public en vertu duquel "l'argent public doit aller à l'école publique".
"NOUS AVONS BIEN TRAVAILLE" Au final, la voix des régions l'a emporté. "Nous avons bien travaillé" a estimé Marc Le Fur. Des députés LREM comme le costarmoricain Yannick Kergolot ou le finistérien Didier Le Gac ont apporté leur pierre à l'édifice. Ils avaient déposé des amendements favorables au rétablissement du FORFAIT SCOLAIRE en faveur des écoles associatives, disposition qui avait été supprimée lors du passage en commission. Le sentiment de l'URGENCE a guidé beaucoup de députés. Certains d'entre eux ont aussi fait remarquer que la langue française est aujourd'hui bien davantage menacée par l'hégémonie de l'anglais que par les langues régionales.
Le vote a été sans appel. Le groupe majoritaire LREM avait donné pour consigne de voter CONTRE le texte défendu par Paul MOLAC. Elle n'a manifestement pas été suivie. 247 députés se sont prononcés en faveur de la proposition de loi relative à la PROTECTION PATRIMONIALE DES LANGUES REGIONALES ET A LEUR PROMOTION. Seuls 76 ont voté contre... Olivier Mélennec
Et si Emmanuel MACRON se réjouissait aussi du vote? C'était en 2018, à Quimper. Le président de la République avait, dans son discours, DEFENDU les LANGUES REGIONALES. "La langue française n'est plus menacée par les langues régionales qui ont un VRAI ROLE à jouer", avait-il déclaré. Emmanuel Macron souhaitait "qu'à travers le réseau d'éducation nous puissions accompagner les différents réseaux comme l'école publique ou Diwan. Nous serons présents au rendez-vous." avait-il ajouté. Parmi les derniers mots du discours, les Bretons se souviennent du "Bevet Breizh" (Vive la Bretagne"), prononcé par le Président en guise d'au-revoir à Quimper. Trois ans plus tard, ce jeudi, le chef de l'Etat dans son propos liminaire qui ouvre traditionnellement le conseil des ministres, aurait invité son gouvernement à jouer L'OUVERTURE sur la question des LANGUES REGIONALES en débat à l'Assemblée nationale. Selon nos informations, le président de la République serait même allé jusqu'à regretter une attitude trop fermée du gouvernement depuis quatre ans, n'hésitant pas à illustrer son propos par la place occupée par les écoles Diwan en Bretagne. De là à dire qu'Emmanuel Macron se réjouit de l'adoption de la loi MOLAC il n'y a qu'un pas que l'envie d'être en conformité avec son discours de Quimper permet de franchir!
En tout cas, il y a au moins un membre du gouvernement qui n'a pas caché son bonheur hier de voir la loi MOLAC adoptée, c'est Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères et de l'Europe. D'autant qu'il avait lui même échoué en 2000 quand Jack Lang était ministre de l'Education nationale, à rassembler et convaincre autour d'une loi similaire à celle qui vient d'être adoptée. Contacté, il s'est dit "très heureux de cette avancée historique". Christel Marteel
O.F. 23/4/2021 : "Plus de soixante députés ont déposé, hier, un recours devant le Conseil constitutionnel contre la loi sur les langues régionales, adoptée le 8 avril. "Mais de quoi peuvent-ils avoir bien peur?", s'interrogeait le député du Morbihan Paul Molac, à l'origine de la proposition de loi. (76 députés avaient voté contre/247 pour).
Rappel décembre 1870 : on a stationné 50.000 soldats de l'Armée des "Forces de Bretagne" qui croupissent dans la boue au Camp de "Conlie", près du Mans, la plupart sans armes ou munitions. Les Prussiens sont alors aux portes de Paris. Le préfet répond au maire de Rennes : "Que voulez-vous, on a eu le tort de faire une armée de bretons. A Tours (nouveau siège du Gouvernement, avec le jeune ministre de la Guerre Léon Gambetta), ces messieurs craignent que ce soit une armée de chouans." Importance de la compréhension de la langue : Passant en revue des "bretonnants" dans cette "KERFANK" (ville de boue) : "D'AR GER, ma general!", lequel général ne comprit pas que cela signifiait "A la maison! et pas "à la guerre".
Rozenn MILIN, "Transmission langues". Article O.F. 13/11/2022 par Serge Poirot
. Thèse de sociologie en 1 400 pages UHB2 Rennes "Du sabot au crâne de singe. Histoire, modalités et conséquences de l'imposition d'une langue dominante. Bretagne, Sénégal et autres territoires."Comprendre comment la langue bretonne, parlée par plus d'un million de personnes dans les années 1950 a cessé d'être transmise. Le nombre de locuteurs, de nos jours, est estimé autour de 200 000, dont la majorité a plus de 70 ans. A partir de la période de la Terreur, pendant la Révolution, les révolutionnaires ont commencé par traduire les textes, comme la Déclaration des droits de l'Homme, dans les différentes langues. Mais ensuite, ils ont changé de doctrine et décidé de forcer tout le monde à parler le français. L'école obligatoire, à partir de 1882, a permis de concrétiser cette volonté.
Il y a eu une volonté d'éradiquer les langues régionales et l'école a été cet outil, à travers des punitions, des humiliations ou des méthodes comme le "symbole".
Ce n'était pas généralisé, ça dépendait des écoles, des instituteurs. Le premier enfant qui était pris à parler breton, dans la cour de l'école, devait porter autour du cou, ou dans sa poche, un objet, un sabot, un morceau de bois...Il devait espionner ses camarades pour le refiler à un autre qu'il surprenait à parler breton. Le dernier qui l'avait, en fin de journée ou de fin de semaine, était puni : retenues après la classe, devoirs supplémentaires, nettoyage des toilettes, ... Des rapports d'inspecteurs le recommandent aux instituteurs.D'autres témoignages existent en Alsace, Pays Basque, Occitanie, ... d'autres pays d'Europe et en Afrique subsaharienne où le symbole a été exporté par les colonisateurs, comme au Sénégal avec un os d'animal, un crâne de singe, un péroné de chèvre. Des punitions pouvaient aussi être violentes, des coups de bâton ou de chicotte. Les Bretons auraient pu apprendre le français et continuer à parler breton. La majorité de la population mondiale parle plusieurs langues. Ce qu'on a imprimé dans l'esprit des gens, c'est que parler breton c'était être un plouc, un arriéré. Les Bretons de la campagne et des classes populaires, parce qu'ils ne parlaient pas français, étaient déconsidérés. Ils ont fini par intégrer qu'ils étaient inférieurs et que, s'ils voulaient s'en sortir, il fallait qu'ils ressemblent à ceux qui étaient au-dessus.Ils ont aussi rejeté leur langue. Avec cette humiliation permanente, ils comprenaient qu'il fallait se débarrasser de cette partie de leur identité : un "suicide linguistique".
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
II - GALLO/ GALO: le "Patois", 17 "Pays de Bretagne", Charte européenne des langues et ratification,Chants, contes et musiques,Météo bretonne, Traditions populaires en Haute-Bretagne, Pansoux, guérisseurs, sourciers, Saints de glace, Expressions populaires, Appellations des habitants par commune...
D'après La Borderie (1883), le mot "GALLO" apparut dès le XIVè siècle pour désigner le non-bretonnant (1). Le terme "PATOIS", vers 1885, est un dérivé de "patte" qui a reçu le suffixe que l'on trouvait à l'époque dans la langue en "François", qui se prononçait "françoué", devenu "Français"; et "patois" (patoué) s'est appelé "patoua". Le mot "patte" exprimait à l'époque la grossièreté supposée des gens qui parlaient ce langage! Le terme "patois" serait issu de l'ancien français "Patoier" pour "gesticuler". Henriette Walter aura signifié que "le français n'est qu'un patois qui a réussi"! De nos jours, on parle de "langues régionales" plutôt que de patois ou dialectes (différences selon notion de grandeur de territoires). Des 35 "idiomes" de l'almanach de 1792 on en recense deux siècles plus tard 75, Outre-Mer compris, dont 13 "pouvant être enseignés" à l'école... EN 1951, la loi Deixonne permet l'enseignement en secondaire du basque, du breton, du catalan et l'occitan. Puis seront autorisés le corse en 1974, le tahitien en 1981, les langues d'Alsace en 1988, des pays mosellans en 1991, le Mélanésien en 1992 et le créole en 2002. L'article 2 de la Constitution de 1958 indique que "La langue de la république est le français; et l'article 75-1 "les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France". La loi Molac du 21 mai 2021 sur les langues régionales fut censurée dans deux articles par le Conseil constitutionnel. Les manifestations auront permis d'obtenir l'enseignement immersif.
On aime aussi le féminin "Gallèse" et le joli nom de la Fête de la "Gallésie" qui se tient à Monterfil en juin.
Les Hauts-Bretons : on les dit méfiants et rusés, parfois jusqu'à la finasserie, mais on convient qu'ils sont honnêtes et justes et toujours loyaux dans leurs contrats. On leur reproche d'être lents, difficiles à remuer mais, après avoir déploré leur esprit de routine, on constate que de Vitré à Loudéac, comme sur la côte, leur agriculture est en constant progrès, car ils sont patients et persévérants. (Dans cette guerre des tranchées 1914-18, le breton, majoritairement rural et paysan, est réputé excellent dans la défensive car il est tenace et n'a pas peur, "rapports militaires").
On affirme qu'ils ne manifestent pas de sentiments très vifs, qu'ils manquent d'enthousiasme, qu'ils ne sont pas gais, mais on leur reproche aussi d'avoir une gaîté un peu rabelaisienne et d'aimer les plaisanteries gauloises. Ils aiment aussi la bolée, mais ce vice-là est venu de Normandie avec les pommes. Ils sont âpres au gain mais ils sont économes et ils sont charitables : les pauvres des campagnes savent tous qu'ils peuvent compter sur l'aide de leurs voisins en cas de trop grande détresse. Mme de Sévigné s'extasiait : "Je trouve des âmes plus droites que des lignes, aimant la vertu comme naturellement les chevaux trottent."
(1) Le député de Vitré, catholique et monarchiste, Arthur de La Borderie, est aussi historien membre fondateur de la Société Archéologique et Historique d'Ille-et-Vilaine. Il participe à la reconstruction de l'"Association Bretonne" en 1873. Elle avait été fondée en 1843 et dissoute par Napoléon III en 1859. Sa mission : "développement des progrès agricoles de la Bretagne et former un centre d'études et de relations" Citons quelques noms sur plusieurs époques : Théodore de La Villemarqué, Louis Tiercelin, Anatole Lebras dit Le Braz, Théodore Botrel, les bardes Abhervé et François Jaffrenou dit Taldir, Joseph-Guy Ropartz, Charles de Lorgeril... De nos jours elle organise des colloques avec pour support le site www.associationbretonne.bzh Une autre association bretonne oeuvrait auparavant à la contre-révolution de 1792 avec le Marquis de La Rouërie. L'"Académie Celtique" : encouragés par le Consulat, 400 intellectuels et notables se regroupent en 1804 pour donner des références historiques à la nouvelle nation, après ces terribles années révolutionnaires. Plus tard, Napoléon III soutiendra le "Celtisme". Personnage : Charlez a Vro C'hall/Barz bro C'hall, Charles de Gaulle (1837/1880), l'oncle de l'ancien Président! écrivain passionné du celtisme, locuteur breton et gallois qui lança une pétition pour la protection des langues régionales. Ouvrage en 1864: "Appel aux représentants actuels de la race (sens différent à l'époque, également employé par le barde "Taldir") celtique".
LE PATOIS : Le français et le gallo sont issus du même latin populaire du Bas-empire romain. Le Gallo est l'aboutissement progressif d'une adaptation entre une langue gauloise d'origine celtique et l'apport du latin. On usa d' inventivités locales pour créer une nouvelle langue circulant dans chaque "paiz". Le patois de Haute Bretagne ou Gallo est proche parent de l'Avranchin, du Bas-Maine ou du Poitevin. Il présente, nous dit Dottin, une réelle unité, mais on observe naturellement des différences parfois importantes entre les parlers de chaque canton et même de chaque paroisse. Rien qu'en écoutant les gens, on savait d'où ils venaient et parce que les habitants de Tinténiac mettaient des "â" partout, on les surnommait les "culs plats", tandis que ceux de Hédé avec leur prononciation en "é" étaient appelés les "culs p'lés".
La langue est riche et on y crée très facilement de nouveaux mots. Les sons qui frappent le plus proviennent de l'évolution de certaines voyelles romanes. Ainsi l'"é roman" a souvent donné "ey" (beyre/boire) ou "ay" (fay/fois) ou le "a" (ma/moi) ou (ha/haie) ou "ai" (doumaige/dommage). L'"e" a donné "eu" (pyeu/pied), l'"o" s'est résolu en "ou" (goule/gueule). L'élision des voyelles est constante (c'mode pour commode, nour'ture pour nourriture); même au début des mots on est frappé par "core" pour "encore". On élide aussi les consonnes, (anuit/aujourd'hui; conille/corneille). A la fin des mots "l, z et c" ne se maintiennent pas (jva/cheval, mé/mer, bé/bec). A l'intérieur des mots l'inversion de l'"r" est fréquente (beurbi/brebis, gueurnouilles/grenouilles). On peut rajouter un "eu" euphonique (keuroué/croix). Le vieux pronom "cestui" est resté dans "çti-là". On remplace toujours "nous" par "je". Enfin dans les verbes il faut noter l'affection pour le son "i" du passé défini qui a gagné toutes les conjugaisons. Il lavit (latin lavit), au lieu de il lava; il jetit (latin jecit) au lieu de il jeta; il sonnit (latin sonuit) au lieu d'il sonna; il fixit (latin fixit) au lieu de il fixan il prissit (latin prissit) au lieu de il pressa...
Voir rubrique "Terroirs de Haute-Bretagne" pour compléments sur la langue gallèse.
Extraits "Aspects culturels de la Haute Bretagne" 1987. "La Bretagne d'expression gallèse est marquée par une double identité négative avec la politique d'imposition de la langue française mais aussi le reproche de n'être pas "vraiment" bretonne. S'étendant à l'est d'une ligne Plouha-presqu'île de Rhuys, la Bretagne gallèse (ou gallaise, galloue ou gallote) apparaît tôt dans les archives officielles. Dans deux édits de 1371 le duc Jean IV évoque, à côté de la "Bretaigne bretonnant" la "Bretaigne gallou". On parle parfois du gallo comme du français déformé et d'un langage de paysans arriérés, ploucs, pequenots, bouzeux, belous... Le "Petit Robert" et le patois : "parler, idiome local employé par une population peu nombreuse, souvent rurale et dont la culture, le niveau de civilisation, sont inférieurs à ceux du milieu environnant qui emploie la langue commune... par ext. langue spéciale considérée comme incorrecte ou incompréhensible". Victimes de cette satellisation "patois/français", le parler gallo a été mis sur le banc des accusés d'une partie du mouvement breton car les Gallos ne parlent pas la langue bretonne celtique, présentée comme la seule véritable langue nationale de Bretagne et sont des "sots-bretons". Il fut reproché au groupe "Tri Yann" oser jouer et chanter des airs de mélodie de Haute-Bretagne, d'où leur "Suite gallaise" affirmant que "pousser les Gallos-Bretons à renier leur passé revenait à encourager un génocide culturel équivalent à celui reproché au pouvoir central vis-à-vis de la culture bretonnante. Notre culture gallaise a autant de valeur qu'une autre et n'est en tous cas pas moins bretonne." Jean-Louis Jossic
Le PATOIS : en 1863, le ministère de l'Instruction publique classait les départements selon leur caractère francophone ou non. L'Ille-et-Vilaine hérita du qualificatif de "douteux!"; en effet le patois dominait largement dans les campagnes, avec des variantes d'une commune à l'autre. Au XVIIIème siècle, la formation des ELITES retint seule l'attention, même chez les propagandistes des "Lumières", à l'exception de Diderot, Turgot ou certains membres du bas-clergé. La Chalotais, procureur du Parlement de Bretagne en 1762, soutenait que "le bien de la Société demande que les connaissances du peuple ne s'étendent pas plus loin que ses occupations". VOLTAIRE l'en félicita par courrier : "Je vous remercie de proscrire l'étude chez les laboureurs." ROUSSEAU émit un jugement similaire : "N'instruisez pas l'enfant du villageois car il ne lui convient pas d'être instruit."
Le Projet "GIRONDIN" du Président MACRON" présenté lors de son discours de juin 2018, à Quimper : il arrive avec le projet de loi "4D" (décentralisation, différenciation, déconcentration et décomplexification)... O.F. 26/2/2021
17 PAYS de BRETAGNE avec le livre "les Pays de Bretagne. Racines de notre futur, Bretagne Prospective . Diawel éditions. Bretagne = Pays de Pays, historiques comme la Cornouaille, le Léon, le Trégor, le Vannetais... avec les plus récents, comme Lorient. Et les "sous-Pays", Dardoup, Fisel, Bigouden ou Penn-Sardin. Ils furent évincés avec les départements à la Révolution française, puis avec les communautés de communes et les métropoles. L'ouvrage justifie l'historique à travers 17 Pays de Bretagne en insistant sur l'angle économique et le fait que "80% de la vie des gens s'effectue dans un périmètre de 20 minutes autour de leur habitation, justifiant une envie de proximité et la notion de Pays où l'on veut "Vivre, Travailler et Décider au Pays"!.
Constitution française : article 75-1,juillet 2008, les langues régionales deviennent "patrimoine de la République" à l'initiative du député costarmoricain Marc Le Fur (LR).
Charte européenne des langues régionales ou minoritaires (minorité éthnique importante implantée dans un pays). La France a signé (intention) la Charte en mai 1999 (tout comme l'Italie) mais ces deux pays n'ont jamais "ratifié"(obligation juridique d'un Etat). 9 pays de la Communauté européenne et du Conseil de l'Europe n'ont ni signé ni ratifié (Belgique, Bulgarie, Estonie, Grèce, Irlande, Lettonie, Lituanie, Malte, Portugal). Les promesses de ratification d'avant-élections présidentielles à Quimper de Jacques Chirac (1996) ou Emmanuel Macron (2017) n'ont pas abouti. Par un Traité européen de 1992 sous l'égide du Conseil de l'Europe les états signataires, ayant ratifié la Charte, doivent s'engager sur au moins 35 actions (Activités et équipements culturels, Autorités administratives et services publics, Echanges transfrontaliers, Enseignement, Justice, Médias, Vie économique et sociale).
Ainsi, le Royaume Uni mène des actions pour 7 langues : Cornique, Ecossais, Ecossais d'Ulster (IRL Nord), Gaëlique d'Ecosse et Ile de Man, Gallois, Irlandais (du Nord). La Roumanie pour 20 langues sur son sol. La Pologne pour 14 langues minoritaires et une langue régionale. Pour la France, n'ayant pas ratifié, il faut noter la Nouvelle Calédonie qui a recensé 28 langues kanak!
METEO BRETONNE : Le tonnerre du matin signifie vent, celui de midi pluie; Quand il pleut à la Saint-Médard (8 juin) il pleut quarante jours plus tard (vers le 18 juillet). A moins que Saint-Barnabé (11 juin) ne lui coupe l'herbe sous le pied; un halo ou un cercle jaunâtre autour de la lune indique une pluie prochaine; si, à son quatrième jour, on la voit se détacher sur le ciel avec un croissant nettement dessiné, il est probable que le temps sera beau pendant le reste de son cours; Quand le ciel est rouge au coucher du soleil, c'est signe de vent pour le lendemain; Si les poules et les pigeons ne se mettent pas à l'abri mais étendent leurs ailes à la première pluie, le mauvais temps ne durera pas; L'hirondelle qui vole haut annonce le beau temps, si elle rase la terre elle annonce la pluie; Lorsque le chat est occupé à faire sa toilette, s'il ne se frotte pas le nez c'est signe de beau temps, mais s'il passe la patte par-dessus l'oreille c'est signe de pluie.
CHANTS, CONTES et MUSIQUES : des fêtes du "Pays Gallo"
- le "Kan Ar Bobl" (chant du peuple) à Pontivy fin avril/début mai
- la "Bogue d'Or" et "Fête du Marron" à Redon en octobre
- la "Fête de la Gallésie" à Monterfil en juin
- la "Fête du Chant" de Bovel en avril
- les assemblées galèzes de Brocéliande en juillet
Des noms : Marie-Brigitte Bertrand/Jean-Luc Oger "Tradior", Bruno Chemin, Marie Chiff'Mine, Eugène Cogrel,Thérèse Dufour, Eugénie Duval,Michel Franger,Fred et Roger,Jocelyn Garric, Francis Guilard,Marie-Jo Joulaud,Jean-Pierre Mathias,Albert Poulain, Daniel Robert,Jacky Sourdrille, ...
Dimanche 23 octobre 2022 : "47ème Bogue d'Or de Redon", Conte William LANDIN (Or), Jean-Marc DEROUEN et Jacky SOURDILLE (argent ex aequo) - Menterie Réjane DELUCO (Or), François BURET (Argent), Marie-Jo LE PEN (Bronze) - Dierie Gaël ROLLAND (Or), Gérard GORRé (Argent), Janine NOURY (Bronze) - Chant Manaig LE GUEVEL et Yvette BEILLON (Or), Yves LAZENNEC (Argent), Yohann ANDRé et Léandre MANDART (Bronze), enfant : Sillian L'HOPITEAU, prix jury Kalann CARO, Ville de Redon Pierre PABOEUF
Musiques et jeux buissonniers : Pierrick et Jean-Yves BARDOUL
TRADITIONS POPULAIRES EN HAUTE-BRETAGNE
"Pansoux" ayant un don : les personnes venues au monde, les pieds les premiers, guérissaient les foulures et les entorses ou faisaient mourir les vers (en Ille-et-Vilaine et vers Saint-Brieuc) ou les eczémas et les impétigos (à Quintin). Toutes celles nées et baptisées le 25 janvier, jour de la conversion de Saint-Paul, "pansaient le v'lin", c'est-à-dire guérissaient les piqûres de bêtes venimeuses (abeilles, frelons, araignées, serpents, ...) et aussi les dartes, les furoncles, les tumeurs de toutes sortes. Quand elles prenaient un crapaud dans leur main, il devenait tout plat ou bien il éclatait. Elles pouvaient toucher les salamandres sans inconvénient et jouer avec les vipères sans être piquées. A Questembert, elles étaient "crachouses" : elles guérissaient avec leur salive. A Saint-Dolay, les personnes nées le 1er février, entre onze heures et minuit, jouissaient des pouvoirs octroyés ailleurs le 25 janvier. A Larré et Saint-Congard, on pansait le "v'lin" quand on était né le "jour de Saint-Pierre" (29 juin).
Extraits "Aspects culturels de la Hute-Bretagne" Corinne Boujot, Yves Defrance, Jean-Pierre Fleury et Gilles Morin
Institut Culturel de Bretagne 1987 : "Le système immunitaire de l'homme et son système neuro-endoctrinien sont en communication réciproque. Quand on sait que ce système neuro-endoctrinien est lui-même en relation avec le cortex cérébral par l'intermédiaire du diencéphale, on comprend que le psychisme puisse intervenir dans la pathologie inflammatoire et infectieuse."... "Le v'lin et ses origines généralement animales : animaux à sang froid, crapauds, sours (salamandres), serpents, araignées... Ces bêtes venimeuses sont associées à la terre, à l'eau, aux morts et enfin et surtout à la femme, ce qui, en remontant le cours des siècles, nous conduit au Moyn Age finissant, quand une société de plus en plus gyophobe déigne ses sorcières en attendant de les conduire au bûcher. L'iconographie ancienne nous montre le crapaud associé à la sorcière (Margot l'enragée de Breughel).
"Guérisseurs" : ils se contentaient d'exécuter quelques gestes et de prononcer un certain nombre de mots qui leur avaient été révélés par une autre personne. Le "pansou" par dévolution, ayant reçu d'autrui son secret, devait, lui aussi, le transmettre mais seulement quand il se sentait à toute extrémité. S'il était un homme, il choisissait ordinairement une femme pour lui succéder. S'il y avait exception, c'était en faveur de membres de la famille. Le secret était gardé religieusement : ceux qui le dévoilaient perdaient aussitôt leur don. Notons un texte vers Guipry : Feu du ciel, éteins ta chaleur, Comm' Judas perdit sa couleur, En trahissant Notre-Seigneur!
Les "Pansous de feu", qui supprimaient l'effet des brûlures, naissaient le 10 août, jour de Saint-Laurent. On panse le feu et non la brûlure; quand on panse un zona, ça le paralyse et il meurt. Autre situation de don, la présentation du nourrisson par le siège ou par les pieds; un septième fils consécutif, septième ou cinquième fille sans alternance de garçon. A Malestroit, les "touchoux de v'lin" et à Larré les "touchous de guernes" (furoncles) venaient au monde le 31 décembre, jour de Saint-Sylvestre. Mais également, "parce qu'il est né un 25 janvier, jour de la conversion de saint Paul dit aussi de saint Pierre le 29 juin, untel panse le "venin". Et parce qu'il a été baptisé le jour même il panse tous les "venins", gros et petit. Paul aurait accompli un miracle dans l'Ile de Malte. Le vendredi-saint don pour l'eczéma. "Faut jamais bander un feu!" explique un panseur de feu. Les docteurs ils sont souvent à vouloir foutre une bande dessus. C'est tout le contraire, ils l'enferment dedans! Ils empêchent le feu de sortir! Moi, je souffle dessus, et aussitôt il en sort de l'eau : c'est le feu qui sort!" "Le zona, lui, c'est une teinte rouge, ça fait des cloques, pis c'est rouge... ça ressemble à une brûlure. C'est une tache, une démangeaison." Pour le zona et les dartes, don natifs du 23 juillet, saint Apollinaire, aujourd'hui sainte Brigitte. Mais pour qu'un don entre en fonction il doit être révélé à son porteur par une personne qualifiée pour le faire.
Deux saints populaires en Haute-Bretagne ont maudit le genêt : Saint-Melaine, parce qu'il avait été fouetté avec par sa mère; Saint-Quay, après avoir été battu avec des bâtons de genêt. Aussi il n'en pousse plus ni à Brain, ni à Saint-Quay. (Guillotin de Corson)
Le coudrier (noisetier) : Si on prend une baguette de coudrier en forme de fourche, et qu'on la tourne du côté où l'on a sa bonne amie ou son bon ami, si on en est aimé, elle baisse d'elle-même vers la terre.
Les "sourciers" : ou gens qui ont le don de découvrir les sources, vont dans les champs couper une baguette de coudrier, la placent sur le bout de leur petit doigt et la balancent; à l'endroit où elle tombe, il y a une source.
Les "mieilliers" savent arrêter les mouches à miel. C'est un don qui se transmet de père en fils; mais l'aîné de la famille peut seul le posséder. Le mieillier dit une oraison particulière, tient son chapeau derrière son épaule gauche et a l'oeil fixé sur le milieu de l'essaim où se trouve la mère, qui ne tarde pas à venir se poser sur sa main... Les sorciers, pour faire réformer les conscrits, leur font piquer les testicules par des abeilles... Après la Saint-Laurent (10 août), jour des pansous de feu, les abeilles n'essaiment plus...
Le houx est consulté pour savoir si on se mariera ou non. On dit en touchant chacun des piquants "Fille, femme, veuve, religieuse". C'est le dernier piquant qui donne la réponse. Moins piquant, on procède de même avec la marguerite...
Le sureau fait s'en aller les verrues en les frottant avec des graines.
Soupe d'orties : faire revenir dans une casserole un peu d'huile,un petit oignon et 2 gousses d'ail émincées. Ajouter 1,5 l d'eau et 350 gr de pommes de terre coupées en dés. Laisser cuire 15 minutes. Ajouter 150 gr de jeunes feuilles d'orties pour 2 minutes supplémentaires. Mélanger, saler et poivrer...
Tout comme pour les parlers populaires multiplient les vocables et expressions, musiciens routinier, ménétrier, sonneur, vielleux, violoneux, veuzou, bouézou, ...les faiseurs de bien, ou de mal, bénéficient d'une terminologie abondante , rebouteux, guérisseur, passeur, panseur, magnétiseur, voyant, envoûteur, exorciste, sorcier ... Le guérisseur possède parfois un grimoire dans lequel il puise la formule magique au pouvoir surnaturel. De même il n'est pas rare que le ménétrier utilise des tablettes sur lesquelles sont inscrites des indications mnémotechniques très personnelles portant sur le répertoire mélodique, composé d'airs à danser, et destinées à pallier son manque de savoir solfégique. Le principe de la tablature, déjà appliqué au Moyen-Age et à la Renaissance par les organistes et joueurs d'instruments à cordes (viole de gambe, cistre, luth, théorbe, ...) consiste à transcrire non pas les notes de musique mais les doigtés utilisés pour obtenir ces notes sur un instrument précis. Chaque corde est visualisée par une ligne horizontale qu'il ne faut pas confondre avec les cinq lignes de portée moderne. Chaque doigt intervenant sur la touche comporte un numéro. Les chiffres portés sur les lignes représentent les doigts qu'il faut poser sur les cordes correspondantes. Quant au rythme il est indiqué au-dessus de la tablature.
Autres pouvoirs : "C'était un type formidable. Il savait parler aux bêtes. Y avait réussi à apprivoiser un cochon qui lui obéissait à la voix. Il savait aussi imiter le chant des oiseaux et il comprenait leur langage." Le pouvoir du son est parfois associé à d'autres pouvoirs. Pour faire uriner des chevaux, on fait appel aux meilleurs siffleurs. Le son sert aux thérapies. La gravure de Breughel le jeune représente des fous auxquels on tente de redonner raison au son des cornemuses. La tarentelle, danse de l'Italie du sud, fut mise au point pour délivrer du mal les personnes en proie aux délires consécutifs à une piqûre de tarentule.
Les "Saints de glace" :paysans et jardiniers se basent sur les dates fêtant des Saints pour prévoir la baisse des températures et la fin du gel (phénomène de lune rousse) sur leurs cultures. Selon les particularités climatiques dans nos provinces et régions, la période des "Saints Cavaliers ou chevaliers" (régions méridionales) va du 23/25 avril au 6 mai, alors que la période de la "lune rousse" couvre le 5 avril au 6 mai.En ce qui concerne les "Saints de glace", en 1582, on passe du calendrier "Julien" au calendrier "Grégorien" : cela provoque un léger "glissement" de dates de références.
Les trois Saints au sang de navet, Mamert, Pancrace et Servais, "Aux saints de glace, celui qui porte la barbe ne la rase pas pendant trois jours" :
- du 11 mai , Saint Mamert, l'Archevêque de Vienne dans la Gaule du Vème siècle, a demandé trois jours de prières contre les calamités, dites les Rogations, avant l'Ascencion : "Attention, le premier Saint de glace, souvent tu en gardes la trace!"; remplacé de nos jours par Sainte Estelle
- du 12 mai, Saint Pancrace souvent apporte la glace, remplacé par Saint Achille et 13 mai, Saint-Servais, Evêque de Tongres en Belgique au 4ème siècle : "Avant Saint Servais point d'été, après Saint Servais plus de gelée", "Quand il pleut à la Saint Servais, pour le blé signe mauvais"; "Saint Servais quand il est beau, tire saint Médard (8 juin) de l'eau" ; remplacé par Sainte Rolande
- glissement au 16 mai Saint Honoré, 17 mai Saint Pascal et 18 mai Saint Eric.
En Bretagne, le patron Saint-Yves, célébré le 19 mai, est ainsi devenu le "dernier Saint de glace"; "Craignez le petit Yvonnet! C'est le pire de tous quand il s'y met".
De nos jours, on s'accorde généralement sur la mi-mai pour planter en extérieur les plantes "gélives" ou "frileuses" comme les tomates et les courgettes, ...
Des expressions : Les bons comptes font les bons amis, Il faut boire le vin quand il est tiré, A qui veut mal, le mal arrive, Quand la poule chante plus haut que le coq il faut lui rabattre le caquet, Il n'est si petit pot qui ne trouve son couvercle, Il vaut mieux dormir dans de mauvais draps que dans des draps pris, Abondance de biens ne nuit pas, Loin des yeux loin du coeur, Il faut saisir la balle au bond, A bon chat bon rat, Chaque jour amène son pain, Ventre affamé n'a pas d'oreilles, Un bienfait n'est jamais perdu, Pas de rose sans épine pas de plaisir sans peine, Un homme averti en vaut deux, La nuit porte conseil, A quelque chose malheur est bon, A sotte demande point de réponse, Payer ses dettes c'est s'enrichir, Ne faites pas à autri ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fît, Les bons maîtres font les bons valets, Il est plus beau de donner que de recevoir, Petite pluie abat grand vent, Qui ne doute de rien ne sait rien, Petits ruisseaux font grandes rivières, Selon ta bourse gouverne ta bouche, L'homme propose Dieu dispose, Avec la volonté on vient à bout de tout, Tout vient à point à qui sait attendre, Qui prouve trop ne prouve rien, Chat échaudé craint l'eau froide, Bouche de miel main de fiel, Ce que femme veut Dieu le veut, La raison du plus fort n'est pas toujours la meilleure, Ne remettez pas au lendemain ce que vous pouvez faire le jour même, Nécessité est mère de l'invention,Nécessité n'a pas de loi, Qui veut tuer son chien dit qu'il est enragé, Les gros poissons mangent les petits, Jeu de main jeu de vilain, A tout seigneur tout honneur, Qui n'entend qu'une cloche n'entend qu'un son, Un malheureux n'a pas souvent d'amis, Vouloir c'est pouvoir, Homme sourd et femme aveugle feront toujours bon ménage, Bon sang ne peut mentir, On ne peut manger à deux râteliers à la fois, On est bien venu quand on apporte, Fais ce que tu dois advienne que pourra, De trop près qui se chauffe se brûle, Les bêtes nous apprennent à vivre, L'art perfectionne la nature, Les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés, Tout nouveau tout beau, Chaque chose à son temps, L'occasion fait le larron, L'oisiveté est mère de tous les vices, Bon ouvrier sait se servir d'un mauvais outil, Tout chemin mène à Rome, Parler est bien agir vaut mieux, Qui a bu boira qui a joué jouera, Petit à petit l'oiseau fait son nid, Nul n'est prophète en son pays, Quand on n'avance pas on recule, Les yeux sont les miroirs de l'âme, Jamais long nez n'a gâté beau visage, A l'impossible nul n'est tenu, Il faut garder une poire pour la soif, A bon vin point d'enseigne, N'éveillez pas le chat qui dort, Deux yeux voient mieux qu'un, Tel rit le vendredi qui pleurera dimanche, Les railleurs sont souvent raillés, Après la pluie vient le beau temps, Qui mal veut mal lui arrive, Il ne faut jurer de rien, Chose promise chose due, Le remède est parfois pis que le mal, Qui casse les verres les paye, Flattez un chien il vous caressera, L'exception confirme la règle, Il n'y a pas de feu sans fumée, Mieux vaut aller au moulin qu'au médecin, Après le repas le feu ou le pas, Toute vérité n'est pas bonne à dire, Qui se ressemblent se rassemblent, Quatre yeux voient mieux que deux, L'appétit vient en mangeant, Une hirondelle ne fait pas le printemps, Pierre qui roule n'amasse pas la mousse, On n'est jamais sali que par la boue, Qui prend femme prend maître, Qui voit ses veines voit ses peines, Qui dort dîne, Qui ne dit mot consent, La nuit tous les chats sont gris, Qui ne se mêle de rien a toujours la paix, A l'oeuvre on connaît l'ouvrier, Besogne commencée est à moitié faite, Toute médaille à son revers, Il faut semer pour recueillir, Les petits cadeaux entretiennent l'amitié, Froides mains chaudes amours, Tout ce qui luit n'est pas or, Clé d'argent ouvre toute porte, A père avare enfant prodigue, La faim fait sortir le loup du bois, Le temps est le meilleur des médecins, Nul ne peut servir deux maîtres, Quand on est bien il faut s'y tenir, Coeur qui soupire n'a pas ce qu'il désire, Comparaison n'est pas raison, La critique est aisée et l'art est difficile, Ce qui est différé n'est pas perdu, Gros gagneur gros dépenseur, Est assez riche qui ne doit rien, Les mots s'envolent les écrits restent, Chaque oiseau trouve son nid beau, Il n'y a que le premier pas qui coûte, Aide-toi le ciel t'aidera, Tout ce qui branle ne tombe pas, Il n'est personne qui ne se trompe, Mieux vaut faire envie que pitié, Menteur comme un arracheur de dents, La prudence est mère de sûreté, Dans un vieux pot on fait de bonne soupe, Le plus grand saint pèche sept fois par jour, Rira bien qui rira le dernier, Plus on est de fous plus on rit, Les honneurs changent les moeurs, Il faut avoir plusieurs cordes à son arc, Qui embrasse trop mal étreint, Assez y a si trop y a, Année de vin point d'avoine, Le miel n'est pas fait pour la gueule de l'âne, Quand le puits est sec on sait le prix de l'eau, L'enfer est pavé de bonnes intentions, Il faut que tout le monde vive, Comme on fait son lit on se couche, A beau mentir qui vient de loin, La sauce fait manger le poisson, Il ne faut pas dire fontaine je ne boirai pas de ton eau, Laissons passer les plus pressés, Curiosité n'est pas vice, Cherchez et vous trouverez, Bienheureux les pauvres d'esprit, Promettre et tenir sont deux, Qui se fait mouton le loup le mange, Je ne me chauffe pas de ce bois-là, A trop tirer la corde casse, Petit poisson deviendra grand, Ce n'est pas l'enseigne qui fait la maison, Où il y a gêne il n'y a pas de plaisir, Il ne faut pas jouer avec le feu, Qui veut aller loin ménage sa monture, Il n'est pire eau que l'eau qui dort, Ce n'est pas tous les jours fête, Il faut être de son temps, Il est un dieu pour les ivrognes, En forgeant qu'on devient forgeron, Chaque chose a son agrément, Il faut hurler avec les loups, Bien perdu ne profite à personne, Il faut en prendre et en laisser, A trompeur trompeur et demi, Ce qui abonde ne nuit pas, Chacun pour soi Dieu pour tous, La belle plume fait le bel oiseau, Ne mettez pas la pièce à côté du trou, Le lièvre revient toujours à son gîte, Qui perd gagne souvent, Quand la poire est mûre elle tombe, Qui donne mal ne donne rien, Toute chose n'a qu'un temps, L'occasion perdue ne se retrouve pas, Qui va lent va bien qui va bien va loin, Qui veut battre son chien trouve toujours des bâtons, Quand on ne peut mordre il ne faut pas aboyer, Il n'y a que les sots qui se vantent, De deux maux il faut choisir le moindre, A chacun sa marotte, Où l'on est bien il faut savoir se tenir, La maladie vient à cheval et s'en retourne à pied, Il n'y a que le premier pas qui coûte, Voleur qui en vole un autre le diable en rit, Qui ne nourrit le chat nourrit le rat, Mieux vaut être marteau qu'enclume, Chacun cherche son semblable, Donner aux pauvres ne ruine jamais, Le bonheur dépend toujours de soi, Des femmes et des chevaux il n'en est pas sans défauts, Quand le diable se fait vieux il se fait ermite, Tel père tel fils, Charité bien ordonnée commence par soi-même, Chacun son métier et les vaches seront bien gardées, A tout péché miséricorde, Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué, Ne méprise pas ce que tu ignores, Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu, Bon coq est fort sur son fumier, Gardez-vous de qui n'a rien à perdre, Au pied du mur on voit le maçon, Le papier supporte tout!
APPELLATIONS CITEES vers 1950
Généralités :
- Bas-Bretons Berzonet (-ette), Berzonec (-èqe), Maho, Nigousse
- les Chouans : peuvent être synonyme de "blanc" ou "légitimiste"; on dit parfois qu'il a de la "plume aux pattes". En 1877, un paysan demande s'il "y avait beaucoup de plume dans l'urne"!, voulant ainsi désigner un légitimiste.
- Bleus, Citoyens ou Patauds Républicains, une République ...
- les Pelots (Pierre) chant repris par Tri Yann avec Hennebont "Ma chère maman je vous écris..." ( idem Avessac, Betton, Bréhand, Guignen, Grée St Laurent, Guer, La Noë-Blanche, Ruca, Saint-Malon-sur-Mel, Saint-Péran, Saint-Thurial,...)
- Les "Etourneaux" sont des oiseaux formant des vagues mouvantes, comme les bancs de poissons, pour empêcher le rapace de voir une proie. réf. qui "piaillent" en groupe, nuisances sonores et olfactives.
- "Glorieux" idem sens "Lorieuz" et "Paons"
- Monde animal : Chats, Chevriers, Carnassiers, Cheval, Coucous,Crapauds,Hannetons, Loups, Margattes, Orbiches,Ours,Poulains,Poux, Sangliers,Sauterelles, Vaches,...
- des expressions : Bedas, Chiens sans queue, Equignettes, Mal-berouessés, Hannes pâtouses, Haoutains, Teignoux, ... mais aussi les Bons gars ou les gros penards!
- "Ventres jaunes" : les habitants de marais avaient le teint jaunâtre (climat malsain); ou ceinture en toile entourant le ventre et contenant des pièces jaunes (pratique Est de la France)
- - Acigné "Acigneu, Acignéen, 1985 Acignolais, les Rouchous de naches ou de coues (queues de vaches)
- - Amanlis "Amanli" les Chouans
- - Argentré du Plessis les Juliots ou les Poulains
- - Avessac Avessa, les Pelots
- - Batz-sur-Mer Bâ, les Sorciérs
- - Baguer-Morvan Baghè, les Chouans
- - Bain-de-Bretagne Bouin, les Boueniaos
- - Bais Bée, les Viaos
- - Balazé Balazë, les Jeliaos
- - Baulon Baolon, les Bourdons
- - Bazouges-La-Pérouse Bâzouje, les Hobe-la-berne (après un vol de couvertures des Chouans. Les "bernes" faites avec le rebus; on associait des fils de couleur avec des fils de chanvre de moindre qualité)
- - Bazouges-sous-Hédé Bâzouje, les Etourniaos
- - Bécherel Becherè, les Ouaes
- - Bédée, les leve-néz
- - Béganne les Sorciers ou Fesses Neires
- - Beignon Begnon, les Pllaods ou les Chouans
- - Betton les Plots
- - Billé Billeu les Monches (mouches) ou les Chouins
- - Billio (St Jean de Brévelay) les Bedas
- - Binic la République de ...
- - Bléruais (Saint Méen) Bleuruas
- - Bobital Bobita, les Bobiaos
- - Boigervilly Bouajergaod, les Coucous ou les Qhus pelës
- - Boistrudan les Chouans
- - Bonnemain les Haot-hanës
- - Boquého Boco, les Chouans
- - Bonnemain les Hauthannés (pantalons courts), Teniers (tanières dans les bois) ou Tanguiers
- - Boquého (Chatelaudren) Boquo, les Chouans
- - Bouëxière (La) les Paules ou les Pols
- - Bouillie (La) (Matignon) les Carnassiers ou les Chouans
- - Bouvron les Coucous
- - Bovel Bovè, les Sangliers ou les Parfèts
- - Brain-sur-Vilaine : Braaingn ou les Faraods
- - Bréal-sous-Montfort Beurial, les Hannaux ou Hanaods
- - Brécé Beurceu, les Equignettes (socle girouettes)
- - Bréhand (Moncontour) les Plots (Pelot) ou les Chouans
- - Brie (Janzé) les Etourneaux
- - Brielles (Argentré) les Ours
- - Brignac les Sorciers
- - Broons-sur-Vilaine les Taqenaods
- - Bruz Bru, les Broussais
- - Caden Cadins, Chouans, Lolos, les Saints, les Beûs, Beulouz
- - Camoël Camouâ, Camouè, les Bedas
- - Campel les Parfèts
- - Campénéac (Ploërmel) Campénya, les Galicelles (vêtement long, battant les jambes, AV2, chanson)
- - Cancale les Berdots ou Berdaos ou Mangeurs d'Orbiches (roussettes)
- - Cardroc (Bécherel) Cadro, les Luhants
- - Chapelle-Chaussée (La) (Bécherel) les Huguenots ou les Lorieux
- - Chapelle-des-Fougeretz (La) les Mangeoux d'courée
- - Chapelle-Thouarault (La) les Bagoules ou les Couinaods
- - Chartres-de-Bretagne les Poteriaos
- - Chasné-sur-Illet Châné, les Bossus ou Chacotins, Chapuz ou Glorieux
- - Châteaubourg ch'teubourg, les Pat'nôtres, Patenôtrs
- - Châteaugiron Chaougeon,Chiaojon, Chaojon-les-boûzes, les Bourjouéz
- - Chateauneuf les Teignoux
- - Châtelaudren le Châtè, les Bobets
- - Chatelier (Le) les Chouans
- - Chauméré Chaoumereu
- - Chavagne les Paons
- - Cherrueix Cherrué, les Chiens ou Ventres de margatte (seiches ou morgate)
- - Chevaigné J'vagneu
- - Clayes les Crapauds ou les Chiens, les Aragnées
- - Coësmes les Pataflaux
- - Coglès Coye
- - Cohiniac les Haréchoux ou Bedas
- - Collinée Couâlinée, les Guerlusettes ou les Poux
- - Combourg Combou, les Gros Chevaux (nécessaires pour circuler dans leurs mauvais chemins)
- - Concoret les Saints
- - Cornillé, les Couâs
- - Corps-Nuds les Etourniaos
- - Corseul les Glorieux
- - Couyère (La) les Larrons
- - Crouais (Le) keurouä, les Chats
- - Croix-Helléan (La) les Qhus bénis
- - Crossac les Pataods
- - Cuguen les Navets ou les Qhus ghenës
- - Dinan les Bourjouéz, les Picous de sous ou les Monsieûs
- - Dinard les Seigneurs
- - Dingé les Culs p'lés
- - Dol-de-Bretagne Dou, les fouéroux (s) (fièvre des marais?);
- "Marauds" habitants des marais, "Pattes Vasouses" et "Culs Gueuneus"
- - Domagné les Trous Fumés
- - Domalain Soumalain, les Poulains
- - Domloup les Biquoux ou les Bitons
- - Dourdain les Chouans
- - Drouges les Chouans
- - Eancé Yanceu, les Coquelins
- - Epiniac Epinia, les Ventres de rochettes (noyaux de cerise avalés) ou Piniochais
- - Ercé-près-Liffré les Flérauds , Fiérots, ou les Huguenots
- - Eréac Erya, les Pachus, Yan-Ila ou Pile-pataches
- - Erquy les Marauds ou les Gris
- - Etrelles Trelles, les Etourneaux
- - Feins Feign, les Caquaires
- - Fougères Fouj'res, les Sorciers
- - Fresnais (la) Frèna, les Pattes vaseuses
- - Gahard G'hard, les Luhauds ou Marmoutiers
- - Gennes-sur-Seiche Geinnes, les Glorieux
- - Gevezé Geub'zeu, les Glorieux ou Mangeurs de bouillie
- - Glénac Yeuna, les Vents d'jaunes
- - Gosné Gôneu, Guenâ, les Chouans, Cantaches ou Mangeoux d'confiture
- - Gouesnière (La) les Bâtonniers ou les Chouans
- - Goven les Chouans
- - Grand-Fougeray (Le) Fulkériens, les Glorieux
- - Grée-Saint-Laurent (La) les Pllaods ou les Châillots
- - Guémené-Penfao région paiz mitaod
- - Guer Ghè, les Pllaods
- - Guérande les Qhus salës
- - Guerche-de-Bretagne (La) la Gueurche, les Crapauds
- - Guignen les P'lots (voir Pelot Betton, Hennebont, ...)
- - Guildo (Le) les Castins ou Mouenes
- - Guillac les Houces ou Ourses
- - Guipel les Pouches noires
- - Guipry les Beulouz
- - Hédé Hedeu, les Culs P'lés
- - Hénanbihen Hénan, les Bruments, les Fous ou les Hossoués
- - Hermitage (L') l'Hermitaïge, les Curons ou Qhus ronds
- - Hirel les Berdaos ou les Nombris jaones
- - Iffs (Les) les Etourneaux
- - Irodouër les Yaumis, Chouans ou Bendes naires
- - Jans les Bedas
- - Janzé Janzeu, les Grignotoux ou les Loups
- - Javené les Paons, Glorieux ou Lorieûz
- - Josselin les Calvins graissoux, Qhus pllats
- - Lalleu les Bons Gars
- - Lancieux les Prussiens ou les Chouans
- - Landujan les Saoçous
- - Langan les Chats
- - Langueux les Chevaux
- - Lanhélin les Picotous tailleurs de pierres de granit "Picoteux"
- - Lanouée les Chouans ou les Sangliers
- - Lassy les Pobiers, Bobias
- - Lavau-sur-loire les Ventrs-jaunes
- - Lieuron les Coucous
- - Liffré Liffreu, les Etourniaux ou les Sangliers
- - Livré-sur-Changeon les Chacotins
- - Loudéac les Manjous de chous
- - Lourmais Loumâs, les Potiers (pots de terre) ou les Pattes de jâs
- - Louvigné-de-Bais les Patauds (altération Patriotes, Républicains)
- - Louvigné-du-Désert les Picaods
- - Loyat les Sorciers
- - Luitré les Fierots
- - Malansac les Qhus plats
- - Malestroit les Sabots
- - Marpiré les Louvettes
- - Matignon les Avares
- - Maure-de-Bretagne Maoure, les Groussiers
- - Maxent Masssent, les Taquenauds
- - Médréac les Leche-pllat
- - Meillac les "houssus" (cheveux longs et mal-peignés)
- - Melesse les Berdaos
- - Merdrignac les Manjous de chous
- - Messac les Paons, Pahous
- - Mézières-sur-Couësnon Mézieure, les Loups
- - Moigné Moigneu, les Trous d'choux
- - Moncontour les Usurieurs ou les Cordonniers
- - Montauban-de-Bretagne les Chouans
- - Mont-Dol (Le) les Ventrs jaones
- - Monterfil Monterfi, les Berlauds, Berlaods
- - Montgermont les Mangeurs de pommes cuites
- - Montreuil-le-Gast Montreu l'gâ, les Léhonniers, Lohoniérs
- - Montreuil-sur-Ille les Glorieux ou Lorieuz
- - Mordelles les Sauterelles ou les Chouans
- - Moulins les Biqhes
- - Moussé les Hannetons
- - Muzillac les Farauds de Bourg-Paul
- - Nantes les Pataods ou Patauds
- - Nivillac les Bedas
- - Noë-Blanche (la) les Pelots
- - Nouvoitou Nouvetou, les Sans-sous
- - Noyal-sur-Vilaine les Miettoux (z)
- - Noyal-Muzillac les Glorieux ou Lorieuz
- - Noyal-sous-Bazouges les Couvous
- - Noyal-sur-Seiche les Croustons
- - Orgères Orgeure, les Chouans
- - Pacé Paceu, les Etourniaux
- - Paimpont les Sangliers
- - Pancé Panceu, les gros penards
- - Paramé Paramaï, les Mulets
- - Parcé les Glorieux, Lorieuz, Fieraods
- - Parigné les Chouans
- - Partenay-de-Bretagne les Crapauds
- - Péaule Pyaule, les Effrontés ou Gaillochous
- - Peillac les Glorieux, lorieuz, leche-pllat, liche-pllat
- - Pellerin (Le) les Beulouz
- - Pertre-Le les Tessiers
- - Pierric les Chouans
- - Pipriac Piperia (la-Galette)Piperiatains, les lèche-pllat ou les Bobiâs
- - Piré Pireu, les Pans (Paons) Pirotins, Pirotons, Glorieux, Lorieuz
- - Plancoët les Cônettes
- - Plaintel les Vacheliers ou les Mitaoux
- - Pléboulle les Dévotieux
- - Pléchatel les Carabots
- - Plédéliac les Dos pelés
- - Pleine-Fougères Pyeune Fougeure, les Chevriers, Gourganiers (mangeurs de fèves des marais, la "gourgane) ou Pouces Mielloux (voleurs de ruches d'abeilles" à Sains)
- - Plélan-le-Petit Pyélan, les Mangeurs de pâtés de nouvettes (tiques)
- - Plélan-Le-Grand les Chouans
- - Plélo les Glorieux ou Ventrs jaones
- - Plémet les Peans ou Peons (Paons)
- - Plénée-Jugon les Haosse-néz
- - Pléneuf les Rusés ou les Docteurs
- - Plerguer Péryé, les Braies gares, Brées gâres
- - Plérin les Ecorchous
- - Plesder les Guerzillons (grillons)
- - Pleslin/Trigavou les Rouges
- - Plessala les Craypauds, les gens de Plessala s'appellent entre eux "crapauds", comme d'autres diraient "mon gars" ou mon "ami" (P. Sébillot); Boeufs-jaunes ou Ventres-jaunes
- - Plestan les Mangeurs de bêtes ou les Chouans
- - Pleucadeuc les Bedas
- - Pleugueneuc les Chouans
- - Pleumeleuc Pleu m'neu, les Poux merdeux
- - Pleurtuit les Cimeriaos
- - Ploërmel les Qhus pllats
- - Ploeuc-sur-Lié les Naveliérs (navire)
- - Ploubalay les Saints
- - Plouër-sur-Rance Plouar, les Haoutains, Glorieux, Lorieuz, les Chupës, Qhus de dentelles
- - Ploufragan les Dos pelés
- - Plumaudan les Chouans ou Leche-pllat
- - Plumieux les Biqhes
- - Plurien les Chüpes ou Pataods
- - Poligné les Qhus pelës
- - Pocé les Bois les Paons
- - Pommeret les Chouans
- - Quédillac les Chouans
- - Quessoy les Qhésses naires
- - Questembert les Vipéres
- - Quillio (le) les Pouillouz
- - Quintenic les Qhus fumës
- - Quintin les Tisserands
- - Rannée les Grenouilles
- - Renac Rena les Arotous (rare)
- - Retiers Er'tiers, les Crans, Craods
- - Rheu (Le) les Glorieux
- - Rochefort-en-Terre Roch'fö, les Coucous
- - Roc-Saint-André (le) les Glorieux, Lorieuz
- - Rohan les Monsieûs
- - Romillé les Hauts bouétoux ou Hannes pâtouses, Ecorchous de chevaos
- - Roz-Landrieux les Budauds ou Budaods,Budelles Saint-Budoc étant de cette paroisse
- - Roz-sur-Couësnon Rô, les Cassous d'os ou Rouchous d'os (faiseurs de bagarres)
- - Ruca les Pllaods ou Qhettaods
- - Saillé les Qhus salës
- - Saint-Aubin-du-Cormier Saint-Aoubin, les Patauds (Républicains)
- - Saint-Benoit-des-Ondes les Nombris jaones
- - Saint-Briac-sur-mer Saint-Beuryâ, les Piss-Piss, les Beriochaez
- - Saint-Broladre Saint-Boulade
- - Saint-Carreuc les Citoyens
- - Saint-Cast les Câtins, les Petits jaunes
- - Saint-Christophe-de-Valains les Blleûs
- - Saint-Coulomb les Ducs
- - Saint-Didier les Cochons
- - Saint-Domineuc les Lauriers ou les Chouans
- - Saint-Erblon les Pics-verts
- - Saint-Georges-de-Chesné Chieuneu, Mal- Peignés, Mal-Berouessés ou Chouans
- - Saint-Georges-de-Grehaigne les Ventres jaunes
- - Saint-Germain-du-Pinel les Mangeux d'chiens ou Penelliers
- - Saint-Gilles les Fouéroux ou Qhus fouettës
- - Saint-Grégoire les Glorieux, Lorieuz
- - Saint-Hilaire-des-Landes les Pataods
- - Saint-Jacques-de-la-Lande les Pies-huit ou les Chouans
- - Saint-Jacut-du-Mené les coqhus, Ventrs jaones ou Pirons
- - Saint-Jean-sur-Couesnon les Chouans ou les Culligènes (Parasites - tuber-culigène)
- - Saint-Jouan-des-Guérets les Gorets
- - Saint-Lunaire les Hercules
- - Saint-Malo les Pelatâs
- - Saint-Malon-sur-Mel les Embouzons ou les Pillaods
- - Saint-Marcan les Chouans
- - Saint-Marcel les Bleus
- - Saint-Marc-Le-Blanc les Blleûs ou les Marcaods
- - Saint-Marc-sur-Couesnon les Qhus Mielouz
- - Saint-Méen-Le-Grand les Gamins
- - Saint-Meloir-des-ondes les Glorieux, Lorieuz
- - Saint-Ouen-des-Alleux les Renards
- - Saint-Ouen-La-Rouërie les Chouans
- - Saint-Péran les Pllaods
- - Saint-Pern les lève-néz
- - Saint-Quay-Portrieux les Qheûs longs
- - Saint-Sauveur-des-Landes les Pataods
- - Saint-Senoux les Loups ou les coucous
- - Saint-Servan-sur-Mer les Capucins, Qhus pouintus ou qhus benis
- - Saint-Suliac les Margatiers (Seiche)
- - Saint-Thurial les Pllaods
- - Sainte-Anne-sur-Vilaine les Glorieux
- - Sainte-Marie les Manjous de pains de bllë
- - Sougeal les Vent'Jaounes ou les Chiens sans queue "Tiens v'là les Cheuves de Trans!
- faout qu'n'en fout' eune brûlée.."
- - Taillis les Fouérouz
- - Talensac les Talenpoches
- - temple-de-Bretagne les Pataods
- - Thourie les Penards
- - Tinténiac les Culs plats
- - Trans les cheuvres ou Gourganiers
- - Tregomar les Mangeurs de chiens ou de renards
- - Tremblay les Ventrs jaones
- - Tremeheuc les Guerzillons (grillons)
- - Trans les "Gourganiers" mangeurs de "Gourgane" (fèves des marais)
- - Trémereuc les Blancs
- - Turballe (la) les Yaomes
- - Val d'Izé les Chouans
- - Vezin-le-Coquet les Veinoux
- - Vignoc les Mangeous d'navyaux
- - Vitré les Chouans ou les Coqs blancs